Les RDV du café-lecture

Bonjour à toutes et tous, chers amis des utopies,

On l'avait annoncé mais il a droit à son petit message perso au cas où l'information serait passée entre les mailles du filet ;)

Samedi prochain (le 20/04) à 14h30, se tiendra le prochain café-culture des Utopies et on n'en change pas la recette tant elle est bonne : un bon bouquin, un film formidable, une musique envoûtante, une expo immanquable et surtout (surtout!) une envie de partager avec les copaines présent.es!

Une fois n'est pas coutume, ce sera chez Jocelyne, au 6 rue des Chennevières à Hédouville (3e portail après le parking)

Compte-rendu Café-Culture des Utopies, samedi 07 Juillet 2018

Nicole ( l’hôtesse du jour), Emmanuelle, Jocelyne, Michele, Kati et en « coup de vent » : Jean-Paul.

Avant de faire un tour de table, discussion à bâtons rompus sur l’éventuelle possibilité d'organiser des soirées jeux de société ou même des dimanche après midi d'hiver ! Rappel d'Emmanuelle qui souligne l'existence d'association de Jeux : Pirouette à l'Isle Adam, assoc. à Mery et à la Luciole. Soirée jeux aussi à la Cabane certains vendredis soirs.

A propos de « La Cabane » de Valmondois, Emmanuelle et Jocelyne sont intéressées pour y mener des ateliers les mercredis après-midi.

Nos avons aussi échangé nos mails et téléphone, afin de pouvoir communiquer pour des sorties improvisées, proposer une sortie au dernier moment ou simplement aller prendre un verre ensemble. Proposition ouverte aux autres membres de la Vallée d’accepter cet échange de téléphone pour des moments spontanés.

Tour de table :

Michèle nous a apporté le dernier programme du Cinéma UTOPIA de Saint Ouen l'Aumône, surtout pour nous parler de ce film Islandais « Woman at War », fable humaniste autour d'une activiste écologique, David contre Goliath, à rebondissements multiples . Michèle a assisté à la première du film en présence de son réalisateur Benedikt Erlingsson. En fait Michèle pensait aller à la première du film «  LIBRE » en présence de Cédric HERROU ! Kati rappelle que le matin même , le 7/7 il y a eu abrogation du «  délit de Solidarité » Un point pour Cédric !

Nous avons épluché ensemble le programme, en recommandant plusieurs films :
« Les vieux fourneaux », tiré de la BD éditée chez Dargaud

Films vu par Emmanuelle :
« Désobéissance », sur les rapport entre femmes dans le milieu orthodoxe juif. «  Le cerveaux des enfants » avec débat.
«  Une année polaire », film danois sur l'intégration d'un enseignant dans une communauté groenlandaise.
Michèle et kati ont vu et beaucoup apprécié ce petit film américain, avec une actrice lumineuse «  Katie says goodbye »
Films proposés par Kati(vus depuis)
« L'île au Trésor » sur la base de Cergy Pontoise, superbe mosaïque humaine qui se retrouve l'été au bord de la plage.
« Giacommeti ,le dernier portrait », magistralement interprété .
«  Le cercle littéraire de Guernesey » un peu plus romancé que le livre, donne envie d'aller y planter sa tente.
Kati rappelle aussi qu'il faut aider les petits cinémas, notamment le "Beaumont Palace" devenu municipal, programmation variée,avec des films non commerciaux malgré une seule salle (très grand écran).
Michèle propose le livre de « BLANCHE GARDIN », excellente humoriste
«  Il faut que je vous parle », à ne pas mettre entre toutes les mains, à la hauteur de ses sketches décapants, avec des sujets sensibles, provocants et hilarants.
Du coup, nous vient une phrase de Desproges, par rapport à la qualité des femmes humoristes « Les hommes ont perdu, les femmes gagnent du terrain ! »

Emmanuelle propose une BD avec un graphisme épuré, recherché et alléchant :
« La marche des crabes » d'Arthur des Pins, fable philosophique où l 'on apprend qu'un crabe ne peut pas tourner, il va à droite ou à gauche toujours de côté. Analogie sur la pollution, l'écologie, les trajectoires modifiées selon les rencontres.

Nicole nous propose le programme du Théâtre de l'Apostrophe, appelé maintenant Nouvelle Scène Nationale qui regroupe 3 théâtres . La journée de présentation de l'année 2018-2019 a lieu cette année en septembre, et non en Juin , nous avons discuté de certains spectacle (entre temps, Kati a fait des réservations car beaucoup sont déjà complets).
Nicole présente le livre « Le problème Spinoza » Irvin Yalom, dans lequel elle n'a pas réussi à entrer, et s'interroge sur les critiques dithyrambiques depuis sa sortie littéraire.
Puis elle nous met en fond sonore, le CD  : SCHEIN, un ensemble vocal européen de musique baroque .
Elle propose aussi l'affiche de Sophie Mathilde TAUSS pour son exposition à Meru jusqu'en janvier 2019.
Du coup on entame une petite discussion autour de l'Art Contemporain.
Jocelyne présente trois livres, dont un qui avait déjà été proposé
« Dans les forêts de Siberie » de Sylvain Tesson. On rappelle les autres excellents livres de Tesson : Berezina » et «  Un été avec Homère »
« Même dieu ne veut pas s'en mêler » d'Annik KayitesiJosan, survivante du génocide des Tutsis en 1994. Une femme qui apprend à vivre aux quotidien après le massacre des siens. Jocelyne avait hésité car c'est assez dur à lire, mais n'a pas regretté de partager ce témoignage.
« La Scribe » Antonio Garrido,roman policier historique sur une jeune fille apprenti-parcheminière sous Charlemagne. Histoire prenante et bien documenté sur l'époque du Moyen-Age.

Kati propose «  La grande Vie »,qui vient s'ajouter à sa collection de Christian Bobin. Depuis «  la souveraineté du vide » vers les années 87, grande amatrice de ces petits textes du quotidien qui font apprécier tous les petits détails de la vie. Écrivain, poète ,philosophe, solitaire heureux qui ignore l'ennui en nous faisant partager son journal intime. Avec lui, la seule vue d'une tulipe qui fane ou d'un oiseau qui s'envole devient prétexte à des phrases philosophiques, optimistes et pleines de gratitude à la vie elle-même.

Kati présente aussi un festival de Théâtre  du 18 au 31 Août.
« Le Nouveau Théâtre Populaire « , dans le petit village de La Fontaine Guérin (Anjou) depuis 10 ans des comédiens sur tréteaux ont monté ce festival dans le courant de Jean Vilar. Des pièces classiques ou pas(pour enfants et adultes) présentées en plein air( décor naturel exceptionnel)5 euros l'entrée. Des comédiens de qualités (qui l'hiver travaillent dans des théâtres nationaux la plupart). Cette année programmation sur Honoré de Balzac... Kati propose pour l'an prochain, à ceux intéressés de louer une maison dans la région,pour profiter de 3 ou 4 jours de festival (à peu près 6 pièces de présentées en alternance).festivalntp.com/

En résumé , ce café-culture en petit comité nous a permis d'échanger beaucoup sur divers sujets qui n'était pas forcément proposés, mais de fil en aiguille, grande participation de toutes...le temps a passé très vite,les partages ont été fructueux, intéressants, de quoi donner envie de découvrir encore et encore....

Kati.

Compte-rendu Café-Culture des Utopies, samedi 05 Mai 2018

Les utopistes assoiffés de culture et de cette belle complicité tissée de mots se sont retrouvés sur la magnifique terrasse ensoleillée de Jocelyne. Etaient présents : Nicole, Sandra, Stéphanie, Dominique, Laure, Katy, Gilles, Jocelyne, Emmanuelle, Monique, Michèle, Robert.
Une fois les premiers cafés-thés bus et les dernières nouvelles prises les uns des autres...

-Gilles ouvre sa valise et en sort un drôle de personnage : Christophe Bichet dont il a assisté à une conférence. Le thème en était, pour faire simple car Gilles insistait sur l'aspect très « irradiant »de l'intervention de Bichet, le dépassement de soi. Bichet, dont certains ont apprécié le passage à la télé chez Ardisson, est né avec de multiples infirmités qui l'ont conduit à adopter une philosophie de vie guidée par le dépassement.
C'est ainsi qu'il est devenu, entre autres, coach de l'équipe de France d'escalade...
Stéphanie apporte, sur ce point, son témoignage sur un « handi-sportif » en escrime.
L'idée étant, dans ces deux cas qui peuvent faire école, que face à la difficulté, soit on tétanise et on se blesse...soit on surmonte et on avance...

Gilles évoque ensuite un recueil de chroniques d'Yves Duteil, réunies sous le titre de Petite Musique du Silence, et parues durant plusieurs années dans le magazine « Pèlerin ». Gilles nous donne lecture de la pensée intitulée « L'argent nous gagne » où Yves Duteil, à coup de jeux de mots et valse des idées, s'attaque au règne unilatéral de l'argent.

A ce sujet, Katy se souvient d'un recueil intitulé Ce que l'argent dit de vous.

-Stéphanie enchaîne avec La Bonté Humaine (altruisme, empathie, générosité) , dans lequel le psychologue Jacques Lecomte développe l'idée que, a contrario de ce qu'en général la grande Histoire nous fait retenir d'elle comme guerres, désastres et autres catastrophes, il est possible de tirer de l'histoire humaine un fil positif.
Stéphanie parle ensuite de l'ouvrage Matin Brun, écrit par Franck Pavloff en 1998, qui traite, sous forme de fable, de la montée d'un état totalitaire et des multiples concessions et bassesses humaines qui lui permettent de s'installer. Le street-artist C215 a tiré un très bel album de Matin Brun, illustré de ses oeuvres sur murs. C'est cet ouvrage particulier que présente Stéphanie.

-C'est, pour Katy, le temps de présenter le dernier spectacle de Ariane Mnouchkine, la papesse de la Cartoucherie de Vincennes, intitulé « Une Chambre en Inde »et qui se joue jusqu'à la fin du mois de mai.
Katy a pris soin d'apporter le magnifique programme édité par la compagnie de Mnouchkine le Théâtre du Soleil, programme construit comme un véritable carnet de voyage, mélange de croquis, de fragments de pensées, de couleurs...
La présentation de Katy fait remonter à la mémoire de Robert un spectacle de Mnouchkine sur l'Inde vu il y a 25 ans et intitulé « Mahabharata ».
Katy présente également un de ses coups de coeur littéraire, le roman Sukk wan Island, de David Vann (2008), qui retrace l'immersion d'un couple père-fils dans une île perdue de l'Alaska. Ce roman interroge par la façon dont ce père profondément déprimé entraîne son fils dans une aventure dangereuse et quasi-mystique. Ou jusqu'où la relation parent/enfant peut aller dans la destruction de l'autre. Dérangeant...mais si bien traité.
Et évocateur pour Robert auquel l’oeuvre de Vann fait penser au récit Continuer, de Laurent Mauvigner, sur une magnifique relation mère / fils lors d’un voyage lointain dans une contrée risquée.
Et, décidément, Sukkwan Island et la façon dont Katy le présente interpelle puisque Sandra nous plonge par ricochet de pensées dans Les Loyautés, le dernier roman de Delphine de Vigan. Dans cet ouvrage et une fois passées quelques réticences liées à l’écriture de de Vigan, l’auteure a réussi son pari de traiter du sujet de ces loyautés « qui sont à la fois des tremplins sur lesquels se déploient nos forces et à la fois des fossés dans lesquels nous enterrons nos rêves ». Loyautés émancipatrices et aliénantes donnent le rythme de ce roman autour des relations filiales, amicales, maternelles, mais aussi celles que nous entretenons avec notre enfance, nos rêves de vie. A lire…

-Après avoir, à l’impromptu, évoqué Les Lo yautés, Sandra présente la bande dessinée Reportages, compilation des reportages effectués par le journaliste bd Joe Sacco, dans des pays ou au sein de populations en souffrance. L’américain Joe Sacco est une référence tant dans le domaine de la bande dessinée engagée que dans celui du reportage journalistique. Fruits de commandes d’illustres journaux ou magazines (Times, Courrier International…) ou issus de sa propre volonté de montrer, exposer la détresse des exclus à nos yeux d’occidentaux loin souvent des théâtres de guerre ou de pauvreté extrême, les reportages présentés dans cette bande dessinée nous emmènent en Palestine (sujet de prédilection de Sacco, voir Gaza 1956), chez les femmes tchétchènes, à Malte (île de naissance de Sacco où se joue depuis des années le drame des migrants bloqués sur Malte pensant être arrivés en Sicile. Sacco, parlant maltais et pouvant ainsi aller directement à la rencontre de la population, fait état de la situation plus que conflictuelle qui oppose une grande partie de la population maltaise, blanche catholique, aux migrants en immense majorité masculins noirs musulmans)… Sacco nous emmène aussi en Inde où il partage le quotidien d’une sous-caste des Intouchables amenée à disparaître pour cause de famine et jusqu’à laquelle les nombreux dispositifs mis en place par le gouvernement n’arrivent jamais, bloqués par des services résolument corrompus. Robert, comme tout grand lecteur aime à le faire, rebondit sur cette oeuvre pour évoquer Ebène (Aventures Africaines), où le journaliste polonais Ryszard Kapuscinski nous livre une vision intime du continent africain au gré d’anecdotes vécues par le journaliste au cours de ses nombreux voyages sur le continent africain.

-Emmanuelle a assisté la veille au soir à la projection au cinéma Utopia de Saint-Ouen l’Aumône du reportage « Être plutôt qu’Avoir », documentaire sur les pédagogies dites actives.
La discussion s’engage donc « activement », d’autant qu’un certain nombre de participants au Café-Culture sont eux-mêmes enseignants, défenseurs farouches du service public et convaincus qu’il est encore possible et souhaitable d’amener, sans dogmatisme, des pédagogies renouvelées et variées au sein des établissements publics, sans passer par des écoles privées…payantes et donc fermées à beaucoup.
Emmanuelle présente aussi une série de bandes dessinée de science-fiction des auteurs Corbeyran et Tibery, Uchronie(s) où l’histoire se construit au sein de trois univers parallèles (ex : New-Bizance, New-Harlem, New-York). A conseiller à tous, notamment aux ados !
Enfin, Emmanuelle nous fait part d’une découverte musicale, Eddy de Pretto, tout jeune chanteur-compositeur auquel les médias commencent à s’intéresser de très près. Une petite session musicale nous permet de nous faire une idée de l’univers mi hip-hop mivariété du jeune chanteur.

-C’est au tour de Dominique de partager un peu de son univers à elle : elle choisit de présenter le roman d’Olivier Bourdeaut, En Attendant Bojangles (2017). Ce texte évoque la vie d’une famille profondément unie, dont les deux parents aiment à danser sur « Mr Bojangles » de Nina Simone, et dont le quotidien est rythmé par la maladie mentale de la mère, mélange d’extravagance, de fantaisie et d’excès. Soudés par un amour profond, les membres de cette famille essaient de faire face à l’inéluctable.

-Laure parle de La Daronne de Hannelore Cayre (2017), l’histoire de cette femme, traductrice au palais de justice de Paris, spécialisée dans les échanges téléphoniques entre dealers, qui, un jour, décide de garder pour elle quelques « informations » lui permettant de changer de vie...

-Nicole prend ensuite le relais pour présenter un ouvrage regroupant les chroniques de Guillaume Gallienne sur France Inter les samedis à 18h, intitulé « Ca peut pas faire de mal ». L’ouvrage présente des textes canoniques de la littérature français (Proust, Hugo, Mme de la Fayette…) ; il est accompagné d’un CD qui permet au comédien de la Comédie Française de donner la pleine mesure de son talent de lecteur.
Nicole a également amené le roman de Irvin Yalom, Et Nietzsche a pleuré. Yalom, spécialiste des romans liant philosophie et fiction, nous livre ici une oeuvre où philosophie et psychanalyse se rencontrent par le biais d’une discussion entre Nietzsche et Breuer (mentor de Freud).
Robert nous parle alors de l’auteur japonais Ichiguro, prix Nobel de littérature en 2017, et évoque deux de ses ouvrages, Never let me go et Les Vestiges du Jour.

-Notre hôtesse, Jocelyne, conclut le tour de table pour nous lire l’album jeunesse dont elle avait parlé au dernier Café-Culture, La Leçon de Escoffier et Giacomo. Petit moment de paix au chant des oiseaux et de la voix de Jocelyne…

Il est temps de se quitter pour les utopistes du café-culture et… de se donner rendez-vous le samedi 07 Juillet à 10h chez Nicole pour le dernier café-culture avant l’été !

Compte-rendu Café-culture des Utopies, samedi 07 Avril 2018 à La Cabane

Nous étions une petite vingtaine à nous rencontrer-retrouver dans un nouveau refuge pour âmes avides de culture et de rencontres, le café associatif la Cabane à Valmondois. Nous avons été accueillis avec les bons gâteaux concoctés par nos hôtes, qui nous ont présenté leur lieu et expliqué tous les ateliers sympas auxquels nous pouvons tous participer à la Cabane. Les permanences du café associatif sont le mercredi après-midi, le vendredi après-midi et soirée et le samedi après-midi.

Le soleil inondait la petite pièce, nous nous tenions chaud et avons, comme d'habitude, échangé paroles complices, regards généreux et nos coups de cœur culturels du moment !

-Yves a ouvert la danse en nous présentant les initiatives musicales de La Cave à Pontoise rue Alexandre Prachay (rue du cinéma Utopia), à la bibliothèque Guillaume Apollinaire.
Le samedi 14 avril sera donné un concert lyrique « L'heure exquise », avec ténor et harpiste.
Le samedi 20 mai, ce sera au tour du groupe folk world Kat d'investir la salle de la Cave.
La Cave est une petite salle d'une jauge d'environ 40 personnes.
Le prix d'entrée est fixé à 6€.

-Sandra présente l'ouvrage poétique Algorithme Eponyme, écrit par Babouillec en 2013.
Babouillec est le nom d'auteur de Hélène Nicolas, jeune femme diagnostiquée autiste « très déficitaire ». Babouillec se présente elle -même comme « déclarée sans paroles ». Jamais scolarisée, Babouillec est enfermée pendant ses quinze premières années dans un monde de silence. A l'adolescence, ses parents découvrent, par certains signes, qu'elle sait lire. Ils lui confectionnent un alphabet en lettres cartonnées, et commence alors pour Babouillec l'aventure de l'écriture. Babouillec informe que la parole poétique de Bertrand Cantat et sa rencontre avec l'artiste l'ont « autorisée » (lui ont permis de devenir « auteur ») et l'ont conduit sur les traces d'une écriture poétique.
Pas de fil narratif classique ici mais une présence au monde qui prend la forme d'une poésie brute, cérébrale et en même temps, puissamment sensitive.
C'est une aventure littéraire qui devient nécessairement une expérience.

-Jocelyne ouvre pour nous les pages de l'oeuvre autobiographique Où on va Papa ? de Jean-Louis Fournier (2008). La question du handicap lourd de l'enfant est posée ici puisque l'auteur est père de deux fils lourdement handicapés. Au-delà d'un témoignage sur la difficulté du monde du handicap surtout lorsqu'il concerne ses propres enfants, Jean-Louis Fournier fait part de sa difficulté à être parent dans ce cas-là, y compris dans ses aspects les plus noirs et les moins dicibles : la honte, l'extrême fatigue, l'envie fugace mais régulière que tout cela s'arrête... Un ouvrage où l'écriture est un exutoire, une échappatoire, une libération instinctive, un chant d'amour aussi.

-Jean-Yves nous emmène à une exposition des photographies de August Sander au Mémorial de la Shoah, qui a débuté le 08 mars 2018 et s'achèvera le 15 novembre 2018.
Intitulée « Persécutés / Persécuteurs, des hommes du XXe siècle », cette exposition reprend nombre de clichés pris par August Sander, sur consigne des autorités allemandes du IIIe Reich. Dans leur folie de classification, les nazis ont su s'adresser à August Sander, photographe qui mena un travail passionné de séries pendant la République de Weimar sur « les artisans », « les paysans », « les femmes », etc.
Pour les nazis, il s'agissait de dresser une typologie « juive » et c'est en ce sens qu'ils s'adressèrent à Sander. Le sort tragique des individus photographiés en buste donne une dimension particulièrement sensible à cette exposition, comme il est souvent le cas pour les expositions proposées par le Mémorial qui s'attache depuis une trentaine d'années à montrer que le questionnement sur l'impossible est justement possible.

-Stéphanie nous emmène ensuite en voyage avec les Portraits de Voyage, de Stéphanie Ledoux (2012), dont chaque ouvrage livre une vision toute personnelle des voyages accomplis, entre dessins subtilement travaillés et textes livrant une appréhension sensible des contrées traversées. On nous parle ici de la richesse des cultures, de l'art du portrait et de l'humanisme de toute rencontre.
Du même auteur, Stéphanie partage avec nous Enfant d'éléphants (2014), ouvrage portant sur la vie avec les éléphants d'une femme et de son enfant.

-Kathy évoque ensuite un roman d'Eric Vuillard, Tristesse de la terre (2014) qui retrace en quelque sorte la naissance de l'entertainment, du divertissement de masse, mais sous quelles conditions ! Ici, il est question du célèbre Bill Cody, alias Buffalo Bill, qui à la fin du 19e siècle, aiguisa son sens des affaires en exploitant les indiens d'Amérique pour leur faire jouer dans des spectacles tonitruants, dans des tournées faramineuses...leur propre génocide. Cynisme de l'Histoire, si bien rendu par la plume vive, audacieuse de Vuillard.

-Gilles nous fait entrer dans le monde de la grande narratrice qu'est Sylvie Germain, cette immense raconteuse d'histoires, avec Le Monde sans vous (2011). Cet ouvrage regroupe trois textes écrits lors d'un voyage effectué par l'auteure, avec une quinzaine d'autres écrivains, dans le Transsibérien, dans le cadre de l'année franco-russe.
Dans l'un de ses textes, la beauté des paysages traversés, jusqu'au mythique Baïkal, fait surgir l'image de la mère disparue. Ainsi s'entremêlent, avec le génie de Germain, des descriptions intenses de paysages incroyables avec les souvenirs et traces laissés par la disparue.

-Laure nous parle ensuite des Bateaux Ivres (2015) où l'auteur, Jean-Paul Mari, évoque la tragédie des migrants en s'attachant à donner une figure particulière à ces hommes dont les drames individuels sont désormais englobés sous cette appellation fourre-tout de « tragédie des migrants ». Chaque chapitre s'attache à un personnage particulier et relate l'histoire individuelle de ce personnage.

-Nicole nous présente Ma Reine, de Jean-Baptiste Andrea, prix du premier roman en 2017. Il s'agit là d'un roman sensible sur l'itinéraire d'un enfant pudiquement qualifié de « différent » qui, en 1965, veut prendre le maquis pour s'engager dans la guerre, qu'il ne trouve pas bien sûr. A la place, c'est une fille que Shell rencontre...
Nicole propose aussi Nous rêvons juste de liberté, de Henri Loevenbruck ((2017). Presque à son corps défendant tant cette histoire de bikers semblait éloignée de ses centres d'intérêt, Nicole s'est laissé séduire par cette histoire de road-movie à moto qui célèbre l'amitié et l'aventure.

-Sabine rappelle que le Printemps des Roulottes, événement annuel organisé par l'association les Roulottes Russes, se tient ce week-end avec des concerts, des animations, etc. à la base de loisirs de Cergy.
Elle évoque également l'initiative « Mots dits mots lus », événement autour de la lecture à voix haute, qui se tiendra le 30 Juin.
Elle présente également l'ouvrage de nouvelles de Loïc Braunstein, Devant le son et autres nouvelles (2017) dont la nouvelle éponyme immerge son lecteur dans le milieu des free-parties, ce monde aux codes propres et à la musique fédératrice.
Enfin, elle nous lit un texte rédigé par un de ses élèves autour de l'exposition Façades proposée par la médiathèque de Persan.

-Avec Monique, nous revenons à Andreï Makine, auteur cher au cœur d'un certain nombre de présents ce matin-là, avec L'Archipel d'une autre vie (2017) dont il avait déjà été question lors d'un café-culture précédent. Livre aimé par beaucoup, la discussion est d'autant plus intense au sujet de la fuite à travers la taïga de Pavel qui poursuit un fugitif mystérieux. Fuite qui va l'amener à l'archipel d'une nouvelle vie...

-Yanis et Stéphanie présentent le livre pour enfants Super Sid, lu et relu par Yanis, qui retrace l'histoire d'un chien renvoyé de tous les endroits où il passe, jusqu'au moment où le destin lui permet de devenir un héros.

-Michèle présente un événement organisé mercredi 11 avril, à Beauvais à 18h30, par le théâtre du Cristal, intitulé Cabaret des Frissons garantis, interprété par des personnes porteuses de handicap. L'entrée est libre.

-Laurence évoque brièvement La Vie princière (2018), de Marc Pautrel, histoire d'une rencontre tissée à coups de regards.
Laurence nous fait écouter aussi la lecture d'un texte extrait de Le Poids de la Neige (2018), de Christian Gay-Poulenc. Cet ouvrage relate l'histoire de deux personnages, deux hommes, face à un troisième - de poids - la neige.

-Nous nous quittons en musique avec un artiste des Utopies, L'Autre, qui vient de sortir son tout 1er album, Bouillies, présenté par Sandra. Chanteur guitariste accompagné par des rythmes électroniques, L'Autre nous emmène dans une expérience musicale dont on sort ébloui, sonné, un peu plus poète aussi. Un peu plus utopiste donc...

La date du prochain café-culture des Utopies est fixée au samedi 05 mai, à 10h, chez Jocelyne à Hédouville.

Compte-rendu café-culture des Utopies samedi 18 Novembre 2017

Nicole, Laure, Monique, Marie-Thé, Stéphanie, Michèle, Jocelyne, Sandra, Philippe, Gilles, André, Jean-Yves et Didier se sont retrouvés ce matin, autour de la table de Nicole, garnie de nourritures terrestres et culturelles, pour leur plus grand plaisir.

Stéphanie ouvre la danse avec :
-un roman de l'auteure américaine Yaa Gyasi, No Home, paru chez Calmann-Lévy en 2016. Saga familiale qui s'étend du XVIIIè siècle à nos jours, ce roman retrace l'histoire de deux sœurs nées au Ghana dont les destinées vont être bouleversées par la traite des esclaves. L'une d'elles traverse les mers et se retrouve aux Etats-Unis, l'autre reste en Afrique. Les histoires croisées de leurs deux familles constituent, par le biais d'un fil narratif consistant à centrer chaque chapitre sur un personnage différent, le cœur du roman et posent, sous-jacente, la question des différentes trajectoires que prennent les vies humaines selon les événements qui les émaillent.
-un roman graphique de l'auteur iranien Mana Neyestani, Une métamorphose iranienne, sorti aux éditions Cà et Là en 2012. Dans cette BD autobiographique, Mana Neyestami relate ses deux mois de geôle iranienne et les sévices physiques et psychologiques qu'il y a subis en 2006. A cette époque, Neyestami, journaliste en Iran, fait paraître une de ses planches dans un journal pour jeunesse. Malencontreusement, dans cette presque anodine planche, un cafard prend la parole et prononce un mot en azéri, du nom de cette communauté turque iranienne opprimée par le pouvoir central. Les azéris déclenchent alors une émeute et le gouvernement iranien décide, pour calmer leur colère, d'incarcérer son auteur, Neyestami. Libéré ensuite mais profondément marqué et inquiet pour la suite de sa vie, celui-ci décide alors de rejoindre la France. Sujet grave donc, servi par des illustrations noir et blanc qui font de ce roman graphique un très bel ouvrage.
-le spectacle Minuit, du chorégraphe acrobate, Yoann Bourgeois, donné hier soir à l'Apostrophe de Cergy. Stephanie a été séduite par les prouesses des danseurs accompagnés d'une harpiste et insiste sur le fait que les spectacteurs de tout âge y ont trouvé plaisir. Sandra signale qu'un autre spectacle de Yoann Bourgeois, Celui qui Tombe, est programmé samedi prochain à 19h, à la Faïencerie de Creil.

Didier partage son plaisir à la lecture du Tour du Monde du Roi Zibeline de Jean-Christophe Rufin (Gallimard, 2017), qui relate une histoire aux racines historiques commençant dans la seconde moitié du XVIIIè siècle. Dans ce roman, le personnage principal, Auguste Benjowski, noble hongrois, est envoyé au bagne pour captation d'héritage. Ses tribulations dans toute l'Europe sont racontées d'une plume alerte par Rufin, romancier apprécié par plusieurs amateurs du café-culture.

Gilles ouvre sa valise de livres (merci les transports en commun!) et nous fait part de son agréable surprise à la lecture d'Un Clafoutis aux Tomates Cerises de Véronique de Bure, paru chez Flammarion en 2017. Cet ouvrage jubilatoire prend la forme du journal de Jeanne. Journal dont le cours est rythmé par les saisons. Jeanne dont la vie résonne de mille fantaisies, d'autant plus inattendues que Jeanne a 90 ans ! Gilles nous lit un passage où cette fantaisie s'exprime pleinement lorsque l'on visualise Jeanne, sans gants, dehors en plein hiver, essayant de lancer des boules de neige mais ratant systématiquement ses tirs...
Gilles continue avec un ouvrage d'un tout autre ordre, Vers le Monde de 2050, de Michel Camdessus (Fayard, 2017). Gilles nous rappelle les états de service de Camdessus (gouverneur de la Banque de France, directeur du trésor, directeur du FMI...) qui plantent le sérieux de l'auteur dans tout ce qui concerne la réflexion économique. Cet ouvrage fait le point sur les travaux d'un laboratoire d'idées (« think tank ») international qui s'est penché sur la projection de notre monde d'ici une trentaine d'années. L'essai se divise en deux parties, la première établissant un constat et la seconde proposant des pistes alternatives au nombre de 5 « Chemins de l'humanité » selon la terminologie de Camdessus : 1)Eradiquer la pauvreté 2)Des finances servantes de l'économie 3)Une gouvernance pour un monde multipolaire 4)Répondre par la sagesse à la finitude des ressources 5)Affirmer une culture à la hauteur de nos défis
Gilles prend soin de rassurer les quelques utopistes inquiets de l'éventuelle difficulté de lecture de l'ouvrage : il n'en serait rien...et rien ne nous empêche de lire un peu plus rapidement les parties 2 et 3 peut-être plus hermétiques que les autres. Gilles insiste sur la partie « Eradiquer la pauvreté », très intéressante selon lui.
Enfin, le dernier livre de la valise de Gilles pour aujourd'hui est Une autre vie est possible du journaliste Jean-Claude Guillebaud (Pocket, 2012). Ancien journaliste de guerre ayant couvert un grand nombre de conflits depuis les années 70, Guillebaud a écrit ce livre suite à l'agacement profond qu'il ressentait face au pessimisme manifesté par notre société concernant l'avenir. La réflexion qui a guidé sa plume est mise en évidence par le sous-titre choisi « Comment retrouver l'espérance ? ». Jean-Yves précise que Guillebaud est régulièrement invité sur France-Culture à l'émission Répliques.

En clin d'oeil aux utopistes et à leurs nombreux « fils » culturels, Jocelyne a retrouvé et amené le livre Carrington de Mickael Holroyd (1994). Philippe propose une nouvelle date pour projeter dans sa belle salle le film de Christopher Hampton, Carrington, qui date de 1995. Roman et film retracent l'amour fou et hors-normes entre une jeune artiste anticonformiste et un écrivain homosexuel. La projection aura lieu vendredi 01 Décembre au soir chez Philippe (plus d'infos sur lavalleedesutopies@gmail.com )

Jocelyne est allée voir L'Ecole Buissonnière, film de Nicolas Vanier sorti en 2017 et actuellement sur les écrans. Jocelyne a beaucoup aimé cette histoire de ce jeune garçon qui se retrouve, après un passage en internat, chez une femme en Sologne. Là, il rencontre un braconnier qui va l'initier aux merveilles de la nature. La nature solognote est magnifiquement rendue.

Au sujet des films, Stéphanie propose un film très sympa, notamment pour les enfants, disponible en DVD : Le Grand Méchant Renard.

Puisque nous parlons cinéma, Monique enchaîne avec le dernier film d'Albert Dupontel, Au revoir là-haut, sorti en 2017 et actuellement sur les écrans. A l'origine, Au revoir là-haut est ce merveilleux roman de Pierre Lemaître, ayant obtenu le prix Goncourt en 2013 et ayant remporté un formidable accueil des lecteurs. De l'avis de beaucoup de ceux qui l'ont vu après avoir lu le roman, le film est à la hauteur de l'enjeu et nul n'a été déçu de cette adaptation. Il s'agit de l'histoire de ces deux soldats « gueules cassées » qui, à l'issue de la Première Guerre Mondiale et dans le mouvement de reconnaissance du peuple français à l'égard de ses héros, montent une arnaque aux monuments aux morts. Lemaître avait déjà touché un grand nombre de lecteurs avec le récit tout en pudeur de cet événement pourtant si cynique sur le papier. Dupontel fait de même avec les spectateurs de ce film servi par une distribution fantastique selon Monique : Niels Arestrup, Albert Dupontel, Laurent Laffitte, etc. A voir...et à lire ou relire !

Sandra a lu La Disparition de Joseph Mengele, de Olivier Guez, prix Renaudot 2017. Pour rappel, Joseph Mengele est le « médecin » qui officiait au centre de mise à mort d'Auschwitz durant la seconde guerre mondiale et qui doit sa terrible réputation aux horreurs absolues qu'il a perpétrées sur les juifs déportés (expériences sur la gémellité, le nanisme, les yeux bleus, etc). Au lendemain de la guerre et au moment des purges auxquelles se sont livrés les Alliés à l'égard des nazis, Joseph Mengele est un de ceux qui, parce qu'il incarnait le mal absolu, la barbarie, étaient le plus activement recherchés. Olivier Guez maîtrise parfaitemment son sujet et, d'une écriture sèche, nerveuse, musclée (« pas de métaphore pour écrire sur Mengele » dit-il) retrace le parcours du tortionnaire, d'abord dans une ferme aux environs de Munich, puis le passage en Argentine par les réseaux péronistes. Pendant quelques années, le criminel pense être oublié et peut espérer couler des jours tranquilles en Amérique du Sud, au milieu de ses camarades nazis également réfugiés sous l'aile complaisante du Général Péron, trop heureux d'avoir à sa solde une bande d'assassins rôdés à la discipline militaire qui l'aident à gouverner d'une main de fer et de violence l'Argentine. Puis le Mossad s'en mêle et l'étau se resserre autour de Mengele à partir du début des années 60 avec l'enlèvement de Eichmann. Cet étau ne se desserrera plus et Mengele va alors passer 20 ans de traque à travers l'Argentine, le Paraguay et la Brésil jusqu'à sa mort en 1979. Extrêmement bien documenté (O.Guez est journaliste et a déjà écrit sur la destruction des juifs d'Europe), ce roman emprunte au polar, à l'espionnage, à l'Histoire bien sûr, pour mettre en lumière la noirceur d'un personnage abject et des multiples complaisances dont il a bénéficié. Parce qu'il présente aussi le mérite de continuer la parole autour de la mémoire de la Shoah.

ET....parce qu'il sera un artiste des Utopies le samedi 03 Février 2018, Sandra présente Imbert Imbert, chanteur contrebassiste poète punk...... La liste est longue des qualificatifs élogieux qui pourraient désigner Imbert Imbert. Les Utopies lui tournent autour depuis longtemps maintenant et leur persévérance a payé ! Nous écoutons un extrait du dernier album de Imbert Viande d'amour et attendons avec impatience le moment de l'applaudir en vrai ! http://www.imbertimbert.fr/

André a été ébloui par le roman graphique de Etienne Davodeau, Les Ignorants (Futuropolis, 2011). Il raconte comment Davodeau fait se croiser son parcours d'illustrateur avec celui d'un vigneron, comment, contre toute attente, les deux hommes découvrent dans la passion de l'autre bien des ressemblances avec la sienne, comment on peut s'oublier dans l'art de la vigne et dans celui du dessin. Davodeau est aimé chez les utopistes toujours à chercher des bons titres de romans graphiques. Il avait déjà été évoqué à l'occasion de la sortie de sa BD « Cher Pays de mon enfance, les années de plomb sous la Ve République ». André souligne la délicatesse de ces hommes qui se vouent à leur art.
A ce propos et parce qu'il est toujours bon d'ouvrir la réflexion sur certains événements trop peu sus, nous évoquons l'histoire du vigneron en bio-dynamique, Emmanuel Giboulot, qui a été assigné en justice par la préfecture de la Côte d'Or en 2014 car il refusait de traiter chimiquement ses vignes dont il était sûr qu'elles étaient saines.

André a aussi découvert Magyd Cherfi et sa Part de Gaulois (Actes Sud, 2016), récit autobiographique dans lequel le parolier et chanteur du groupe Zebda évoque son enfance dans une cité toulousaine, son intégration dans la société française, ses rapports au concept d' « identité nationale » et aussi le fait d'avoir été le premier de la cité à avoir obtenu son bac ! Ecriture réjouissante, portraits hauts en couleur de personnages inoubliables, la prose de Magyd Cherfi est à découvrir ou a redécouvrir pour ceux qui ont déjà lu, sur le même thème et du même auteur Livret de Famille ou La Trempe.

A noter que Magyd Cherfi sera en concert le 09 Mars 2018 à l'Imprévu à Saint-Ouen l'Aumône.

Philippe nous informe qu'un café-philo se tiendra à la mairie de Valmondois autour du thème de l'éducation le samedi 25 Novembre (samedi prochain).

Fidèle à ses habitudes, Nicole fait de la récup' de livres. Sa dernière moisson lui a fait redécouvrir Les Hauts de Hurlevent de Emily Brontë (1847) et nous reparlons de ce chef-d'oeuvre, classique parmi les classiques, dont nous nous souvenons finalement fort peu.
Ses errances littéraires ont aussi conduit Nicole vers le récit autobiographique de Danielle Mitterrand, En toutes libertés (1996), dans lequel l'auteure confie sa difficulté à oeuvrer dans le sens de ses engagements en ayant à respecter les codes de Première Dame.

Jean-Yves fait comme si de rien n'était et sort un « pavé » de milliers de pages sur la table en disant « J'en parlerai plus tard, je ne l'ai pas fini ! » : il s'agit de L'Histoire de la France des origines à nos jours dirigé par Georges Duby. Chiche !

Compte-rendu du café-culture du samedi 23 Septembre 2017

Laure, Sandra, Stéphanie, Christiane, Nicole, Véronique, Mathilde, Sabine, Gilles, Philippe, étaient présents autour de la table inondée de soleil de Nicole.

Après la coupure de l'été, nous sommes tous heureux de nous retrouver et chacun a envie de partager ses derniers coups de cœur, ses livres de l'été, ses envies de rentrée.

Christiane ouvre la danse des mots avec un recueil poétique, Les débris d'un amour, de Bachir Attoura, aux éditions de la Pensée Universelle. Christiane nous présente cet ouvrage comme des fragments de poésies de sensations ou d'émotions, à feuilleter selon son état d'âme, comme pour trouver dans l'oeuvre un écho à son cheminement quotidien. Car n'est-ce pas l'idée même de la poésie, que de se faire l'écho des sentiments universels ? Christiane nous fait le plaisir de nous lire un texte intitulé « Enfant ». Petit zest de pensée : « Chacun de nous vivait dans le printemps de l'autre ».

Sandra continue le tour de table avec un roman « qu'elle aurait aimé écrire » (il y en a quelques uns mais c'est toujours une marque d'admiration profonde...) : L'archipel d'une autre vie, de Andréï Makine, aux éditions du Seuil. Après un bref rappel biographique du parcours de Makine, elle entre dans le vif du sujet, pour louer la langue parfaitement ciselée de ce russe dont le français n'est « que » la langue d'adoption. Makine use en effet d'une langue si précise qu'elle pourrait presque passer pour distante, froide, alors qu'elle n'est en réalité que la manifestation la plus poétique de la grande élégance de l'auteur. Elégance narrative, élégance de pensée. Makine nous entraîne dans ce roman dans une magnifique « chasse à l'homme » au cœur de la taïga, dans les années 50, sous le spectre d'une crainte soviétique d'une guerre imminente. Plus qu'un prétexte, ce fil narratif est la condition du récit d'une rencontre entre l'homme (brutalisé par la profonde bêtise de ses partenaires), la nature majestueuse (et majestueusement rendue!), la poésie de l'instant et l'amour. Makine est l'âme russe, si tumultueuse sous la glace apparente...

Sandra présente aussi le programme de la Faïencerie de Creil (et de son antenne provisoire à Chambly). Il est intéressant de se tourner vers cette structure de l'Oise, qui se trouve finalement assez proche de Nesles et ouvre des perspectives culturelles intéressantes, notamment en danse. Le programme circule.

Stéphanie prend ensuite la parole et présente un de ses livres de l'été (après ses nombreuses lectures pour adolescents) : il s'agit de 7, de l'auteur Tristan Garcia. L'oeuvre est un recueil de sept nouvelles, relevant plutôt du registre fantastique. Chacune des nouvelles semble sans rapport avec les autres, mais à la toute fin le fil ténu qui relie l'une à l'autre se fait jour.
Steph présente aussi, mais ne peut pas beaucoup en parler car elle ne l'a pas encore lu, le nouvel album de Eric Fleury, Mathilde Burguière et Chloé Gabrielli, Voir ailleurs si elle y est. Bien sûr, il est alors question du précédent album de Fleury, Inès la princesse de rien du tout (la petite princesse des poux).

De fil en aiguille, Eric Fleury étant l'illustrateur des albums des Ogres de Barback, il est alors question du concert des Ogres le samedi 14 octobre à la Luciole de Méry, pour lequel certains ont déjà pris leurs places.
La conversation roule alors sur les concerts des environs et notamment sur le concert de jazz manouche donné à l'église de Nesles dans le cadre du festival du Vexin le dimanche 01 octobre, avec le formidable et éclectique accordéoniste Vincent Peirani (qui donnera un concert aussi la veille au soir, le samedi 30/09, à l'église de Valmondois avec le violoncelliste François Salque).
Stephanie et Sandra parlent alors d'Ibeyi, groupe formé par ces deux jeunes sœurs prodiges chanteuses et percussionnistes, qui se produira en concert à l'EMB de Sannois le samedi 30 également. Notre région propose de belles rencontres culturelles, à nous de les encourager en y participant et en goûtant notre plaisir !

Parce qu'il a lieu aussi ce week-end (22-23-24/09), le festival Cergy, Soit ! est aussi présenté... pour que personne ne rate ce fantastique rendez-vous des arts du cirque et de la rue, gratuit pour le public ! Nous sommes quelques uns à nous y donner rendez-vous le jour même ou le lendemain.

Véronique présente à son tour un livre lu pendant l'été, L'Exilé de Versailles, roman historique au temps du Roi-Soleil, mais aussi « hymne à l'art équestre dans sa sublimation ». Ce récit de la déchéance puis de la résurrection d'un homme à la cour de Louis XIV a séduit Véronique à la manière d'un roman policier à suspense. Ici, c'est la dégringolade sans fin du personnage principal qui nous contraint à tourner les pages car à chacune on se demande jusqu'où cela va aller !

Gilles commence par nous présenter une projection qui aura lieu le samedi 21 Octobre (horaire à préciser) au presbytère de Nesles : il s'agit du documentaire Los Herederos projeté en mémoire de son réalisateur décédé récemment, Eugenio Polgovski. Dans ce film, primé à plusieurs reprises, Polgovski retrace le parcours de ces enfants très pauvres contraints de travailler dès leur plus jeune âge.

Vient ensuite le tour de la Géopolitique du Moustique de Erik Orsenna, présenté par Gilles. Cet ouvrage s'inscrit dans la série sur la mondialisation commencée par Orsenna en 2007 avec son voyage au pays du coton, poursuivi par un ouvrage sur l'eau et un autre sur le papier. Gilles loue la fluidité de lecture due à cette façon qu'a Orsenna de présenter un ouvrage documentaire sous forme de roman. Orsenna se présente comme un béotien qu'instruisent les scientifiques rencontrés. Dans Géopolitique du moustique, la mondialisation est considérée par le prisme de la santé.

Une discussion s'engage autour de la pyrale du buis qui a dévasté nombre de buis en France et ailleurs et nous semble bien incarner cette mondialisation de certains fléaux.

Gilles étant un admirateur de Amin Maalouf a lu au sortir de l'été Le dérèglement du monde. Pour rappel (car il en a déjà été question dans les cafés-lecture), Maalouf est un auteur de double-culture (franco-libanaise) et c'est sa vision du monde actuel, notamment sur « les dérapages extrémistes » qu'il offre dans cet ouvrage.

Sabine présente un livre qui l'accompagne depuis quelques temps, dans sa volonté d'écrire, L'agenda du presque poète, de Bernard Friot (auteur des Histoires Pressées) et Hervé Tullet. Chaque page présente une formule, un court texte, qui sert de déclencheur d'écriture. Au gré des tous ces petits ateliers d'écriture, le lecteur devient auteur et ose braver la terreur de la page blanche !

Sabine parle aussi d'une lecture mise en scène, intitulée Devant le son, le jeudi 19 Octobre, au théâtre du Temps dans le 11è arrondissement de Paris. Le metteur en scène (également auteur du recueil de nouvelles dans lequel figure la nouvelle éponyme), Loïc Brunstein, est un de ses amis et s'est lancé dans l'adaptation de sa nouvelle.
Sabine évoque aussi l'opération nationale du « Printemps des poètes » (du 03 au 18 Mars 2018), dont elle s'occupera pour l'association Pact en Vexin. La Vallée des Utopies envisage de participer à cette opération sous la forme d'une scène ouverte aux lectures, chants, etc sur le thème de l'ardeur (thème choisi cette année).

Compte-rendu établi par Sandra

Compte-rendu café-lecture des Utopies, samedi 13 mai 2017

Présents : Laure, Sandra, Stéphanie, Nicole, Philippe, Gilles, Mathilde, Jocelyne, Didier, Monique, Chantal, Emmanuelle, Christiane

En préambule, Didier nous informe de la prochaine exposition du club photos de Nesles, autour du thème des lieux désaffectés du Vexin, les week-end du 17-18 et du 24-25 juin, à la Forge.

- Mathilde ouvre le bal des livres avec 2 romans d'un des maîtres du polar suédois, Henning Mankell, Les Chaussures italiennes et les Bottes suédoises. Mankell a délaissé ici son héros fétiche, le policier Kurt Wallander, pour se concentrer sur un médecin à la retraite qui s'installe sur une île perdue de la Baltique. Il apprend alors qu'il a une fille trentenaire dont il va faire la connaissance. Ce roman présente un personnage attachant malgré (ou grâce à...) ses côtés misanthrope et bourru. Mankell excelle à installer un rythme lent, favorable à la description de la naissance des sentiments entre le père et la fille, mais aussi à l'installation d'un suspense quant à sa pratique de la médecine, de la vie mystérieuse de sa fille, etc. Comme souvent chez Mankell, peintre en mots, les paysages sont superbement décrits et invitent au voyage.
Mathilde conseille de lire les deux romans dans l'ordre.

La discussion s'installe autour des romans rédigés en suites, ce qui permet à Monique d'évoquer son désappointement quant aux deux romans de Bernard Minier, Glacé et Nuit. En effet, elle déplore qu'un certain nombre d'auteurs, dont Minier avec ces deux livres, contraignent le lecteur, souvent pour des raisons mercantiles, à se procurer les deux romans, l'un ne pouvant se comprendre sans l'autre, aucun des deux ne formant une entité qui, même si elle peut être liée à l'autre, peut se lire sans contrainte.

- Stéphanie présente un roman pour adolescents de Jay Asher, évoquant le thème du harcèlement, 13 Reasons Why, qui a inspiré la série éponyme. Il s'agit ici du suicide d'une jeune lycéenne américaine. Avant de passer à l'acte, elle a pris soin d'envoyer à un autre lycéen une boîte contenant 13 cassettes audio. Celui-ci reçoit ce paquet après la mort de la jeune fille. Il s'aperçoit que l'une de ses cassettes lui est adressée et que les 12 autres le sont à d'autres personnes auprès desquelles il doit les faire circuler. Chacune de ces cassettes expose une raison pour laquelle la jeune fille s'est suicidée, raison liée à la personne concernée.
La lecture de ce roman est facile et rapide. Selon Stéphanie, il aborde intelligemment ce thème important du harcèlement et du suicide chez les jeunes.

- Sandra continue la tournée des livres avec deux ouvrages :
Je, François Villon de Jean Teulé, qui retrace la vie rocambolesque du poète, auteur de la célèbre Ballade des Pendus. Dans ce roman, Jean Teulé laisse de côté cet aspect de sa plume qui en énerve plus d'un : son langage volontairement très relâché utilisé pour aborder d'éminentes figures historiques. Il fait parler François Villon de sa vie, qui commence le jour de la pendaison de son père et du bûcher de Jeanne d'Arc. Ce roman est l'occasion de connaître un peu ce poète des bandits que fut Villon (même si beaucoup d'éléments manquant sur la vie de Villon, Teulé a dû faire acte de recréation), cet amateur de tavernes, de filles légères, d'âmes perdues. Et surtout, Teulé a très opportunément émaillé son ouvrage de poèmes de Villon en ancien français, certains traduits d'autres non. Ainsi, nous retrouvons (ou rencontrons) avec un sourire mélancolique la Ballade de la Grosse Margot, les complaintes adressées aux rois pour demander une grâce et ne pas être pendu, etc. Nous sommes dans le Paris du Moyen-Age, celui des étudiants potaches, du clergé tout puissant, du peuple miséreux. Nous sommes dans le Moyen-Age avec son chapelet de cruautés où les femmes sont emmurées vives, les voleurs ont les oreilles coupées, les pendaisons sont de véritables attractions. Ainsi, nous rencontrons François qui, du jour où il a arrêté d'écrire semble avoir disparu de la surface de la terre.
La Joueuse de Go, de Shan Sa, relu il y a quelques semaines avec la tendresse que ce roman suscite. Prix Goncourt des Lycéens en 2001, ce roman évoque, sur fond de guerre sino-japonaise dans les années 1930, la sensualité infinie entre une jeune chinoise et un officier japonais qui se retrouvent régulièrement autour d'un plateau de go sur lequel se jouent bien d'autres choses que des conquêtes de territoire avec des pions. Construit comme une partie de go où chaque joueur déplace alternativement ses pions, chacun des deux personnages raconte l'un après l'autre dans de courts et denses chapitres. Shan Sa écrit superbement, une sensualité intense affleure à chaque ligne, la poésie propre à l'écriture asiatique fait de ce roman une perle légère dont cette citation, prise parmi bien d'autres possibles, donne une idée : « Sa bouche s'ouvre comme une rouge grenade. Je détourne les yeux. ». C'est magnifique !

-Gilles entame ensuite sa farandole de livres, tous liés entre eux par la magie du rebondissement de la lecture et de la réflexion. 3 livres sont ainsi présentés :
Darwin, Bonaparte et le Samaritain, de Michel Serres. Présenté comme une philosophie de l'Histoire, cet ouvrage à la lecture exigeante est un reflet de cette quête de paix qui a caractérisé la vie de Michel Serres. Partant du principe que notre très longue Histoire s'est beaucoup distinguée par des attitudes belliqueuses, M.Serres la relit avec notre époque moderne en perspective, une époque peut-être plus positive, en tout cas en recherche de solutions de paix. Le héros moderne n'est plus le guerrier avide de conquêtes, mais l'homme qui parvient à distiller la sérénité.
De l'art de négocier avec les souverains, de François de Caillères. Ce court essai datant du XVIIè siècle a été découvert par Gilles à la suite de sa lecture de l'ouvrage de Serres dans lequel celui-ci qualifie de Caillères de « grand penseur ». F. de Caillères, académicien, y détaille les qualités requises pour un être un bon négociateur. Contemporain de Louis XIV, F. de Caillères a eu en effet matière à réflexion en ce qui concerne les alternatives à la guerre et son ouvrage est l'écho de cette réflexion.
Un fauteuil sur la Seine, de Amin Maalouf. Gilles cite ce roman de Amin Maalouf, auteur qui occupe le 29e siège l'Académie Française, 29e siège occupé en son temps par...François de Caillères ! Amin Maalouf est un grand conteur, déjà plusieurs fois cité dans les café-lecture des Utopies. Ce livre est l'occasion pour lui de revenir sur les occupants de ce 29e siège et l'occasion pour les lecteurs de faire un voyage à travers les siècles à la rencontre de ces Immortels.
Et, parce que Gilles est un grand lecteur, animé par la passion de la littérature et de la réflexion sur l'homme, il évoque aussi 2 œuvres de Marek Halter, Où allons-nous mes amis ? Et Réconciliez-vous, deux variations autour d'un même thème de la fédération des hommes unis par un objectif de paix.
Et il ne nous laisse pas partir sans la grande Margarete Buber-Neumann avec son livre Déportée à Ravensbrück, pour continuer à tisser le fil qui s'est créé aux Utopies autour des figures de Milena, de Etty et de Margarete, femmes de grâce et d'espoir livrées à l'incompréhensible abîme creusé par la face sombre de l'humanité.

-Jocelyne nous fait part de son effroi à la lecture du chef d'oeuvre de Aldous Huxley, Le Meilleur des Mondes, récit anticipateur d'une sinistre dystopie ou contre-utopie, où le bonheur est accordé par pilules, où la société hypra-hiérarchisée est organisée en castes, régies par les maîtres, société d'où tout sentiment est absent car annihilé.
Sandra met cet ouvrage en parallèle avec le roman pour adolescents Le Passeur, de Lois Lowry qui relate le même type d'expérience et qu'elle considère comme nécessaire de faire lire aux jeunes générations.

Jocelyne évoque aussi le prix Goncourt 2017, Chanson Douce, de Leïla Slimani qui, là aussi, fait froid dans le dos et permet une réflexion sur la folie bien cachée et parfois impossible à débusquer, jusqu'à ce qu'il soit trop tard.

Enfin, Jocelyne présente Marcher droit, tourner en rond, de Emmanuel Venet, sur le syndrome d'Asperger, occasion pour nous d'échanger sur cette forme très particulière d'autisme.

-Laure continue la ronde des livres avec 2 bandes dessinées :
Magasin général, où Régis Loisel nous emmène dans un petit village québecois, dont la vie s'organise autour de l'épicerie tenue par Marie. Nous sommes plusieurs à avoir lu avec un grand bonheur cet ouvrage magnifique de Loisel et les illustrations splendides, les dialogues ciselés, la peinture très délicate, très profonde des sentiments qui agitent cette petite communauté, sont évoqués avec plaisir. Tabernacle, c'est génial !
Blacksad, de Canales et Guarnido, orienté plutôt polar

-Notre grand voyageur Philippe n'allait pas passer son tour sans parler avec toujours un grand sens de la narration du livre qu'il a amené, Là où je continuerai, de Linda Bartoletto, qui relate le voyage (intérieur et effectif) de l'auteure au Kamtchatka, cette péninsule du bout du monde. A l'origine de ce parcours, une relation très fusionnelle avec un père qui décède, ce qui agit comme un déclencheur pour cette jeune femme, mariée, très bien installée dans la vie, mais qui décide de tout plaquer pour partir à la rencontre d'elle-même. Elle se rend donc au Kamtchatka où elle partage pendant plusieurs mois le quotidien d'éleveurs de rennes vivant dans le plus grand dénuement.
Son ouvrage est aussi l'occasion de revenir sur sa « vie d'avant » et de partager sa réflexion sur le bonheur tel que notre société le conçoit et tel qu'elle l'a vécu depuis son exil choisi.
Linda Bartoletto a ensuite continué son voyage puisqu'elle s'est rendue en Alaska, à la rencontre du peuple aléoute, peuple aux origines russe et inuit mélangées. Elle évoque sa déception face à ces hommes américanisés dans le mauvais sens du terme, qui ont perdu contact avec leurs origines et semblent avoir perdu ainsi leurs racines.
Cet ouvrage de Linda Bartoletto n'est pas un récit de voyage dans lequel le voyageur mettrait en avant ses exploits et ses aventures incroyables. Selon Philippe, ce qui fait la beauté de ce livre, c'est la lucidité de l'auteure qui entreprend ce voyage aussi pour partir à sa rencontre, en quête de sa vérité, et qui ne masque rien de ses errements, de ses doutes, de sa solitude.

-Emmanuelle a apporté un beau livre de Henri Laborit, La légende des comportements, qui envisage les comportements à la frontière de la biologie, de la psychologie et de la sociologie. L'ouvrage ne se lit pas d'une traite, il est de ceux que l'on feuillette, dont on découvre les illustrations qui nous amènent elles-mêmes à lire leurs légendes et à déborder sur le grand texte à côté...

-Chantal présente le dernier roman de Jean-Christophe Rufin, Le tour du monde du roi Zibeline qui nous entraîne dans les tribulations de cet aristocrate hongrois qui voyagea dans l'Europe du XVIIIe siècle pour finir roi de Madagascar. L'écriture de Rufin est légère et très agréable, cet auteur étant doué lui aussi d'un grand sens de la narration.

Nous parlons livres, mots, idées, puis nous croisons des films, des expos, des concerts,... nous mangeons des douceurs, nous sommes complices autour de notre goût des belles lettres.

Un prochain café-culture est prévu au mois de juin.

Nicole est, comme toujours, une hôtesse merveilleuse et la lumière de sa maison nous enveloppe.

Compte-rendu établi par Sandra

Compte-rendu du café-lecture du samedi 28 Janvier 2017

Nous étions peu nombreux à nous retrouver chez Nicole ce samedi, mais l'échange n'en fut pas moins riche puisque sans contrainte de temps, et toujours aussi paisible et enthousiasmant !

En préambule, Nicole a évoqué le film « L'An 01 » dont elle s'est souvenue grâce à un livre lu dernièrement. Précisant qu'elle aimerait bien le visionner, Gilles s'est fait un devoir de le lui retrouver !
Gilles a profité de cette discussion autour du cinéma pour évoquer le film «L'Ascension », avec O.Sy, qui est sorti tout dernièrement et qui lui semble intéressant.

Sandra présente le livre-témoignage intitulé Milena, de Margarete Buber-Neumann, sorti en 1977. Avant d'évoquer la personnalité fascinante de Milena Jesenska, journaliste engagée tchèque, égérie de Franz Kafka, Sandra présente l'auteur Margarete Buber-Neumann, rescapée de 2 ans de camp de travail forcé (goulag) au Kazakhstan emprisonnée par le régime soviétique (pour « déviationnisme »), puis livrée par les russes à la gestapo qui l'incarcère alors à Ravensbrück. C'est là que Margarete rencontre Milena avec laquelle elle se lie d'une amitié indéfectible, puissante, qui leur permet de garder leur dignité d'être humain dans cette tentative de déshumanisation extrême qu'ont été les camps de concentration et d'extermination nazis.
Sandra fait un parallèle entre la personnalité de Milena et celle d'Etty Hillesum dont la lecture des œuvres a marqué bon nombre de participants du café-lecture. L'une comme l'autre sont des figures de grâce et d'espoir s'étant révélées dans un monde de terreur.

Sandra présente aussi le dernier roman de Véronique Ovaldé, Soyez imprudents les enfants, sorti en 2016. Véronique Ovaldé est une grande narratrice, dans la lignée de certains auteurs sud-américains dont les personnages sont bercés d'un onirisme puissant qui leur permet de traverser les convulsions de l'Histoire. Là, elle retrace l'histoire d'Atanasia Bartolomé, jeune adolescente coincée entre une mère protectrice du foyer et un père si émotif que les deux figures féminines de la famille lui cachent les choses. Puis, à l'âge de 13 ans, Atanasia tombe en arrêt devant un nu du peintre Roberto Diaz Uribe et c'est la révélation...ou plutôt le prétexte pour elle pour se livrer à la passion de la recherche qui lui permettra de sortir du monde de l'enfance. Roman d'initiation à la lecture facile et compulsive, Soyez imprudents les enfants, se lit au chaud au fond de son lit, se trimballe dans les transports ou avec les yeux ensommeillés du petit-déjeuner !

Stéphanie présente le dernier ouvrage d'une de ses auteures-illustratrices préférées, Rebecca Dautremer, intitulé Le Bois Dormant, sorti fin 2016. Comme dans les œuvres précédentes de Dautremer, cette grande histoire de notre enfance est revisitée avec des illustrations qui ouvrent chacune sur un monde différent et magnifique. Un grand format pour servir les illustrations, un court texte sur chaque double-page, le livre est à la fois un bel objet et une porte vers le rêve.

Stéphanie présente ensuite un livre de Gautier-Languereau, intitulé Au Fil des Emotions – Dis ce que tu ressens. Cet ouvrage au format album (illustration sur la page de droite et texte sur celle de gauche) s'adresse plutôt à un public d'enfants (à partir de 8 ans), mais peut tout à fait être apprécié par les adultes. L'auteur s'attelle à définir des émotions à priori complexes (ex : la confusion, la tendresse, la frustration, etc) de façon à les rendre plus intelligibles pour ses lecteurs afin de les aider à mettre en mots ce qui les agite. Chaque émotion est reliée à la précédente et à la suivante par sa définition afin de mettre en avant leur imbrication naturelle. Il s'agit d'un beau livre qui peut aider à démêler certaines situations émotionnelles ou juste à mieux comprendre de quelle pâte nous sommes faits !

Enfin, Stéphanie présente le prix Goncourt des lycéens de l'année 2016, le roman de Gaël Faye intitulé Petit Pays. Elle nous fait part de sa grande émotion à la lecture de ce roman dans lequel l'auteur revient sur le génocide rwandais tout en évoquant la réalité tout aussi tragique du « petit pays » voisin, le Burundi. Gabriel, jeune garçon de 10 ans de père français et de mère rwandaise, assiste aux tumultes de l'histoire, notamment aux conflits inter-ethniques, d'un point de vue assez privilégié puisqu'il vit dans une sorte d'enclave réservée aux blancs ou aux officiels de la région, jusqu'au moment où l'histoire le rattrape par le biais de sa famille maternelle. Petit Pays est un livre touchant, écrit par un auteur touchant, qui revient sur une des plus grandes tragédies du siècle dernier.

Pierre prend ensuite la parole pour présenter une biographie de Napoléon, intitulée fort à propos Napoléon, de Jacques Bainville. Pierre précise qu'à priori, rien ne le portait vers ce personnage mais que la lecture de cette biographie lui a laissé entrevoir l'image d'un homme en telle soif de reconnaissance, de regard de parité lancé sur lui par les puissants du monde de l'époque, qu'il en était rendu sinon touchant au moins humain. La discussion autour de cet ouvrage nous porte alors vers le concept de « sérendipité » qui nous a occupés pendant un petit moment et que l'on pourrait résumer par ces deux proverbes et/ou citations :
« La chance sourit aux audacieux. » et « L'important avec l'avenir n'est pas de le prévoir mais de le rendre possible. » (Saint-Exupéry)

Jocelyne présente Seulement si tu en as envie, roman de Bruno Combes, qui évoque le dilemme d'une femme d'âge moyen à laquelle tout sourit dans la vie (mariage, enfants, profession, etc) et qui voit soudain réapparaître dans sa vie son amour de jeunesse. S'ensuit alors une relation passionnée qui va la placer dans un situation difficilement tenable et la faire réfléchir sur la notion de « sacrifice » maternel. Cette présentation a été l'occasion pour nous discuter autour du regard posé sur la maternité et sur une certaine forme de culpabilisation l'accompagnant.

Gilles présente le dernier ouvrage de l'inénarrable Jean d'Ormesson, intitulé Guide des Egarés, sorte de « testament » de l'auteur (le 4e selon Nicole!) dans lequel il revient sur certains concepts (ex : la liberté, l'étonnement, etc) pour laisser libre cours à sa réflexion. De lecture facile, ce petit ouvrage présente l'intérêt de susciter la réflexion du lecteur.
Au fil de la discussion, Gilles évoque une de ses dernières lectures, L'Enracinement, de Simone Weil. Ceci est l'occasion pour nous de revenir sur cette incroyable image de femme, d'évoquer son ascèse, son mysticisme, ses engagements, à travers ce « Prélude à une déclaration des devoirs envers l'être humain ».

Nicole présente les romans « A l'Ombre des Cades », de Paul Beaullier, dans lequel un peintre déjà âgé, atteint d'indifférence face à la société qui l'entoure et donc en difficulté pour peindre, se trouve réveillé dans sa chair et dans son art par une relation qu'il noue avec une femme beaucoup plus jeune.
Nicole présente aussi le prix Goncourt 2016, Chanson Douce, de Leïla Slimani. Nicole évoque l'écriture incisive de l'auteure qui ne se perd pas en circonvolutions pour narrer l'histoire de cette baby-sitter remarquable, qui va être amenée à commetttre l'irréparable.
Enfin, Nicole présente brièvement le roman De Briques et de Broques, de Christian Alpace.

Laure échange, discute, prend des notes, évoque ses lectures.

Nous mangeons de bons gâteaux, buvons thé et café et passons comme toujours un vrai bon moment. Merci à notre hôtesse, Nicole !

Le prochain rendez-vous es fixé au samedi 04 Mars, pour un café-culture...A vos tablettes !!

Café-Culture des Utopies, samedi 3 décembre 2016

Nous étions une douzaine ce matin-là, que Nicole a accueillis chez elle, autour d’une table animée et toute ensoleillée ce matin-là !

J’ai commencé, en racontant ma découverte du « Mail Art » lors d’une exposition présentée par Catherine Postal à la Fête du Livre de Nesles-la-Vallée le dimanche précédent : il s’agissait d’une étonnante et très belle collection d’enveloppes contenant du courrier, postées aux quatre coins du monde, chaque enveloppe étant une « petite œuvre d’art » !
En lien avec ce « Mail Art », j’avais apporté trois livres (les trois tomes d’un « roman visuel ») édités il y a une vingtaine d’années, construits autour d’échanges de courriers, aussi esthétiques que mystérieux et poétiques : Sabine & Griffon - une étrange correspondance, de Nick Bantock.
Enfin, j’ai parlé du livre d’Antoine Leiris : Vous n’aurez pas ma haine, rédigé « autour de » la lettre ainsi intitulée qu’il avait écrite et publiée sur internet au lendemain de l’attentat du Bataclan…

Eliane nous a parlé du treizième roman de Haruki Murakami, L’incolore Tsukuru Tazaki et ses années de pèlerinage - « fable initiatique d’une envoûtante étrangeté »…

Philippe était venu avec L’éloge de l’ombre, de Junichirô Tanizaki - un livre culte, réflexion sur la conception japonaise du beau…

Jeanine a présenté La révolte de Mme Montjean, d’Arlette Farge - l’histoire d’un couple d’artisans au siècle des Lumières.

Emmanuelle voulait partager son plaisir joyeux ( !) à la lecture du livre de Jonas Jonasson, Le Vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire - ou la folle aventure d’un vieil homme qui fugue pour ne pas fêter ses 100 ans à la maison de retraite !
Emmanuelle nous a aussi présenté le prospectus « Consommer moins, consommer mieux » (à disposition dans les magasins bio), donnant différentes adresses de producteurs locaux, et nous a donné quelques indications sur La Ruche qui dit Oui à Hérouville : livraisons le jeudi des commandes passées sur internet avant le mardi minuit / infos supplémentaires sur le net.

Dans la conversation sur les produits locaux - achat et préparation - Nicole est intervenue en proposant l’idée d’un Café Cuisine ! à suivre…

Mathilde avait quant à elle apporté quelques albums pour les enfants.
De Catharina Valckx : La fête de Billy ; Billy et le gros dur ; Oh les pattes : à lire dès 4 ans, livres pleins d’humour, abordant des thèmes profonds.
Les P’tites Poules, de Christian Jolibois & Christian Heinrich : pour les 6 - 9 ans.
Tempête au Haras, de Chris Donner & Jérémie Moreau, une BD sur le thème du handicap, pour les 9 - 10 ans.
Chouette ou Hibou ? , par Guillaume Plantevin & Emma Starck, un album pour tous les âges abordant de façon humoristique les différences de termes dans la langue française : recommandé lorsque l’on aime les mots !

Gilles venait d’être très touché par le livre de Mathias Malzieu, Journal d’un vampire en pyjama : journal d’un malade, atteint d’aplasie médullaire, écrit avec beaucoup de légèreté et d’optimisme.
Gilles a aussi évoqué aussi le film d’animation que Mathieu Malzieu a réalisé avec Luc Besson : Jacques et la mécanique du cœur.
… & a terminé avec Quelles valeurs partager et transmettre aujourd’hui ? , d’Abdemour Bidar - remarquable approche très ouverte de valeurs universelles.

Nicole nous a parlé de deux livres : Montaigne, de Stephan Sweig ; A l’ombre des Cades, de Paul Beaulier (qui habite à Verville : clin d’œil local !).
Elle voulait aussi recommander la magnifique exposition Icônes de l’Art Moderne, la Collection Chtchoukine à la Fondation Louis Vuitton.

Café-lecture du samedi 01 Octobre 2016 chez Muriel et Jean-Yves

La table était pleine de gâteaux, de café, de thé, de jus de fruits et...de livres! Et, autour de la table, plein d'utopistes ravis de se retrouver (pour les anciens) ou de se rencontrer (pour les nouveaux).

Ce fut encore une belle matinée littéraire, dont voici le résumé :

- Yves et Eliane présentent l'action « Focus sur Pontoise » entreprise par la ville de Pontoise afin de mettre en valeur l'héritage artistique et patrimonial de la ville. Ils évoquent les deux axes autour desquels se développe l'action: le « circuit découverte » qui invite le flâneur à une promenade des arts et la série de conférences présentées à l'office du tourisme de Pontoise :
- samedi 15/10, 15h « Pontoise la Rebelle »
- samedi 25/03/17, 15h « La justice à Pontoise »
- samedi 20/05/17, 15h « la vie quotidienne à Pontoise au temps de l'impressionnisme »

- Gilles présente L'Affaire Arnolfini , dans lequel l'auteur, Jean-Philippe Postel, fait entrer son lecteur dans l'intimité et l'histoire du tableau de Van Eyck « Les époux Arnolfini ».
Il invite aussi à lire ou relire deux ouvrages sur la guerre 14-18 :
.Ceux de 14, de Maurice Genevoix, dans lequel l'auteur relate « sa » guerre de 14 en insistant sur ses sentiments et émotions.
.Mémoires d'un Poilu Breton, de Ambroise Harel qui a vécu les 4 années de guerre et les évoque de façon factuelle même dans la narration de la pire atrocité.
En prolongement, Jean-Philippe parle du film Les Sentiers de la Gloire, de Stanley Kubrick, dans lequel des soldats s'opposent à leur hiérarchie militaire pendant la 1ère guerre mondiale.

- Nicole partage deux romans de Tonino Benacquista, Malavita et Nos Gloires Secrètes, dont elle a apprécié le côté farfelu, drôle et à d'autres égards très réalistes.

- Sabine a distribué le programme du Théâtre 95 et attiré notre attention sur quelques spectacles. Elle se propose de centraliser les adhésions des utopistes et de faire le relais avec le théâtre.
Que ceux qui le souhaitent remplissent le formulaire d'abonnement au théâtre et le mettent dans la boîte aux lettres du 08 route de Parmain (nous transmettrons à Sabine). Si vous souhaitez assister à un spectacle ou deux sans vous abonner, vous pouvez vous signaler en envoyant un mail à l'adresse de l'asso (lavalleedesutopies@gmail.com) et nous diffuserons aux adhérents pour privilégier le co-voiturage.

- Catherine annonce qu'elle s'occupe maintenant de la bibliothèque de Nesles et nous envisageons, entre amateurs de livres, des actions communes.
Elle présente un livre coup de cœur : Aral, de Cécile Ladjali, dont elle nous honore d'un extrait. Cette histoire d'un violoncelliste sourd depuis l'âge de dix ans nous étonne et nous émeut.
Catherine évoque aussi un autre titre de C.Ladjali, Illettré.

- Pierre invite à lire Mes Trente Années en Amazonie Brésilienne, de François Glory. L'histoire de ce prêtre missionnaire envoyé dans les années 50 en Amazonie par sa hiérarchie et qui y découvre la théologie de la libération et prend le parti des pauvres nous incite aussi à évoquer le film Mission, de Roland Joffé.

- Eva ne pouvait être parmi nous mais souhaitait apporter sa contribution au café-lecture. Aussi a-t-elle fait savoir qu'elle conseillait la lecture de L'Homme qui savait la langue des serpents, de l'écrivain estonien Andrus Kivirähk.

- Anaïs présente la saga québecoise de Louise Tremblay d'Essambre, Les Soeurs Deblois. Dans cette histoire de famille, la mère, Blanche, règne de façon autoritaire, même dévastatrice sur ses enfants. Cependant, le lecteur se retrouve parfois, à son plus grand désarroi, à s'identifier à ce personnage que la morale condamne.

- Véronique nous fait partager ses réflexions d'enseignante en école primaire avec les ouvrages suivants : .Votre Enfant à l'école élémentaire, qui donne une vision assez claire des nouveaux programmes.
.Le Cerveau de votre enfant afin d'essayer de mieux comprendre ce qui se passe dans la tête des plus jeunes.

- Philippe invite à la lecture d'Un Grain Amer, de Anne Brochet. Anne Brochet a vécu petite fille (et vit encore) dans un village voisin de Nesles. Au-delà de la qualité littéraire du texte (soulignée), les lieux et personnages convoqués par l'auteure sont évidemment très évocateurs pour les utopistes neslois que nous sommes.
Le grand voyageur Philippe partage aussi avec nous Esthétique du Pôle Nord, de Michel Onfray. Dans cet ouvrage, Onfray retrace le voyage dans le grand nord qu'il a offert à son père, qui en avait rêvé toute sa vie, pour ses 70 ans.

- Stephanie conseille Requiem des Innocents de Louis Calaferte, ouvrage autobiographique qui dépeint l'enfance de Calaferte dans un bidonville où la misère, l'ignorance, la violence auxquelles il est confronté plonge souvent le lecteur dans un malaise dont il a du mal à s'extraire. Et, cependant, miracle de la littérature, l'oeuvre plaît car c'est la vie qui est là aussi.
Sur le même thème, voir aussi Le Gône du Chaaba, de Azouz Begag

- Sandra présente Matin Brun, fable de Franck Pavloff dans laquelle le lecteur assiste à la montée d'un système totalitaire en suivant les différentes étapes de sa mise en place : faux argument scientifique, censure, contrôle du langage, absurdité de la répression...Ouvrage très court (1 € aux éditions Cheyenne) ici présenté dans une édition agrémentée des œuvres du street artist C215.

Sandra évoque aussi le très récent et très jouissif roman de Olivier Maulin, La Fête est Finie (éd. Denoël) : les deux personnages sont des loosers de première qui atterrissent par une suite d'événements évidemment incontrôlés dans un camping alsacien occupé par un père et sa fille. Ces deux-là attendent la « grande catastrophe » avec la transgression comme principe de vie.

- Muriel partage Les Désorientés, de Amin Maalouf, dans lequel le narrateur et ses amis ont perdu « leur orient » et l'orientation. Dans ce beau roman (Muriel en a lu des passages magnifiques), Maalouf retrace les 30 dernières années du Liban.

- Jean-Yves présente un essai intitulé Le Paysage, de Thierry Pacot, philosophe de l'urbain. L'auteur s'interroge sur la notion de « paysage », le mot, le concept, et en dresse une typologie balayant la politique, le religieux, l'art, etc.

Monique, Mathilde, Jean-Philippe questionnent, rebondissent, lisent et partagent aussi avec nous.

Café-Culture des Utopies, samedi 26 mars 2016

Ce Café-Culture nous a réunis chez Nicole, nous permettant de découvrir et partager encore d’autres livres, films, musiques, expos,…

Une interprétation de musique baroque avec le CD Dolce Tormento, de Benoit Dumon (contre-ténor) & Jean-Michel Robert (luths) & le dvd du film Le dernier trappeur, réalisé par Nicolas Vannier, sorti en 2004, présentés par Christiane.

Les livres "Le Confident" d’Hélène Grémillon, "Mémé" de Philippe Torreton & le dvd du film documentaire "Sur le chemin de l’école", réalisé par Pascal Plisson, sorti en 2013 et présentés par Charlotte.

"La Vache", comédie franco-marocaine réalisée par Mohamed Hamidi, sortie en 2016, recommandée par Pierre !

Les livres "Les abeilles et la guêpe" de François Maspero et "Les cerfs-volants" de Romain Gary & le CD "Tout est calme", de Loïc Lantoine (pour info, Loïc Lantoine chantera Allain Leprest au Limonaire le 7 avril), présentés par Sandra.

Les livres "Je ne jardine que le week-end ! Techniques pour jardiner zen.. et efficace" de Sandrine Boucher (Terre Vivante), "L’école du colibri" la pédagogie de la coopération par Isabelle Peloux & Anne Lamy (Actes Sud), conseillés par Sabine.

Le film documentaire "Il était une forêt" réalisé par Luc Jacquet, sorti en 2013 & par Manu Larcenet la BD : "Le combat ordinaire" + 4 tomes de roman graphique "Blast", présentés par Stéphanie.

Les livres "Comme un chant d’espérance" de Jean d’Ormesson, "L’arbre généreux" par Shel Silverstein (L’école des loisirs) & une exposition de macro-photos de la Nature, par Rosy Harduin, intitulée « Promenons-nous dans les bois », à Bernes-sur-Oise, présentés par Joëlle.

Les livres "Sur les épaules de Darwin, les battements du temps" par Jean-Claude Ameisen (LLL), "Déesses de la Galerie Céleste" par Romio Shrestha (Evergreen), présentés par Emmanuelle.

Les livres (pour les 7-9 ans) "Mon je-me-parle" de Sandrine Pernusch, "Sherlock Heml’Os mène l’enquête" de Jim Razzi & le Musée de la Nacre à Meru (avec visite guidée vivement recommandée), conseillés par Véronique.

Le dernier film (dvd) de Jean Becker "Bon rétablissement", sorti en 2014 & les livres "La folie des banques centrales" par Patrick Artus et Marie-Paule Virard. "Des légumes en hiver, produire en abondance même sous la neige" par Elliot Coleman (Actes Sud), présentés par Gilles.

Café-Lecture des Utopies, samedi 16 janvier 2016

Ce samedi-là, 14 personnes se sont réunies autour de la (généreuse) table de Nicole !

Christiane a vanté les mérites d’Une idée positive par jour, de Janine Casevecchie.

Muriel a présenté Otages intimes, de Jeanne Benameur.

Gilles est venu avec plusieurs livres : Permaculture, l’aventure de La Ferme du Bec Hellouin, par Perrine & Charles Hervé-Gruyer ; Manuel Pratique de la Culture Maraîchère de Paris, par J.G. Moreau ; Portrait d’un homme heureux : André Le Nôtre, 1613-1700, par Erik Orsenna.

Sandra a parlé de Lambeaux, de Charles Juliet ; et d’un roman graphique, Cher pays de notre enfance : Enquête sur les années de plomb de la Ve République, par Etienne Davodeau & Benoit Collombat.

Janine a évoqué Gabriele d’Annunzio, en parlant d’une nouvelle écrite en 1903, Le Passeur (Il traghettatore).

Clarys a présenté Chambre 2, de Julie Bonnie.

Stéphanie a présenté La Présidente, roman graphique de François Durpaire & Farid Boudjellal – tout en évoquant l’émission Envoyé Spécial du 14 janvier sur Marine Le Pen.

Jean-Yves a souligné le travail de biographe effectué par François Chaslin dans Un Corbusier.

Sabine a proposé Les Années, d’Annie Ernault - dont la pièce sera jouée à Pontoise en février ; des scénettes de théâtres, dans Ring de Léonore Confino ; et Eduquer sans punitions ni récompenses, par J.P. Faure.

Eliane a présenté un livre de Grégoire Delacourt, On ne voyait que le bonheur.

Le premier "Rendez-vous café-lecture" s'est tenu le samedi 10 Octobre et tous les participants ont pu apprécier la convivialité de nos hôtes Véronique et Gilles Rodesch, les petites douceurs concotées par chacun, et les joies du partage et des découvertes.

Notre prochain RDV aura lieu le samedi 28 Novembre, mais en attendant pour ceux qui n'ont pu être là, voici la liste de nos lectures...

Christiane a parlé de La dernière nuit du Raïs, roman de Yasmina Khadra.

Clarys a présenté Les Séparés et Quatre murs, de Khétévane Davrichewy.

Sandra a proposé Le Sel et le soufre, roman autobiographique d’Anna Langfus.

Charlotte a évoqué le travail de mémoire effectué par David Foenkinos, dans Charlotte.

Gilles a fait passer deux anciennes éditions d’ouvrages de Christophe, Le sapeur Camember et La famille Fenouillard, ancêtres de nos bandes dessinées ; il a ensuite parlé d’Une vie bouleversée, Journal d’Etty Hillesum (rédigé entre 1941 et 1943).

Emmanuelle a vanté les mérites des étreintes avec Le petit livre des gros câlins, de Kathleen Keating.

Stéphanie a conseillé la lecture de plusieurs livres de différents auteurs : Contraceptions mode d’emplois, Le chœur des femmes, La maladie de Sachs, …, de Martin Winckler ; La communication non violente au quotidien, Les mots sont des fenêtres (ou bien ce sont des murs), de Marshall Rosenberg ; La bonté humaine, de Jacques Lecomte.

Virginie a proposé la lecture d’Osho, avec Le courage.

Mathilde a présenté NonNonBâ, un manga de l’un des plus grands raconteurs d’histoires du Japon, Shigeru Mizuki.

Sabine a présenté Chroniques birmanes, de Guy Delisle ; Petits suicides entre amis, d’Arto Paasilinna ; Une ambition dans le désert, d’Albert Cossery.

Véronique a proposé trois livres d’Anne Vermès : Piloter un projet comme Gustave Eiffel ; Entreprendre comme les Frères Lumière ; Motiver comme Nicolas Fouquet.

Maurice a parlé de Pas pleurer, de Lydie Salvayre.

Et Nicole a évoqué L’intranquille, de Gérard Garouste ; puis Une autre histoire de la littérature française, de Jean d’Ormesson.